Affiche du film : s'unir pour triompher |
Fiche technique
Titre : RRR, pour le telougou Ratham Ranam Roudhiram
autrement dit en anglais "Rise Roar Revolt"
Traduction du sous-titre anglophone
: "Soulève-toi, rugis, révolte-toi"
Année : 2022
Durée : 3h07
Réalisation : Srisaila Sri Rajamouli, réalisateur et scénariste telougou né en 1973, qui a réalisé une douzaine de films à grand spectacle.
Box office
(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros) Source boxofficeindia.com
Budget : 60 millions d'euros
C'est le plus coûteux de tous les films indiens.
Recette : 145 millions d'euros
Ce qui en fait le troisième plus grand succès indien en termes de recette, derrière Dangal, et Baahubali 2 (également de SS Rajamouli).
L'histoire en deux mots
L'Inde. 1920, le colon est tout puissant, injuste et brutal.
On imagine la rencontre de deux révolutionnaires légendaires, Raju et Bheem, luttant pour leur pays. Sur fond d’oppression coloniale, les peuples sont malmenés avec une brutalité sanguinaire, particulièrement démonstrative.
Et nos deux héros se démènent.
Les combattants |
Qu’en penser ?
Un succès planétaire indéniable mais déroutant, qui indique bien la montée des cinémas telougou et tamoul, au détriment d’un cinéma hindi.
Casting
Le casting n’est pas l’atout le plus solide d’un film pourtant fondé tout entier sur ses deux héros, ni charismatiques ni séduisants, ni fins. Et les stars invitées que sont Alia Bhatt et Ajay Devgn ne renforcent en rien un film joué comme un feuilleton télévisé. Sans parler de la désastreuse distribution pour ce qui est des personnages britanniques, plus caricaturaux encore que les personnages indiens.
De grandes ambitions pour une réalisation inégale
Les dialogues telougou sont étrangement post-synchronisés dans un hindi sur-articulé, presque haché. La prétention du film est totale : historique, épique, musicale, et religieuse, avec un scénario étrange et à la limite de l’incohérence, une amitié clairement homo-érotique aucunement assumée.
Inséparables |
Le budget colossal du film a permis de nombreuses images de synthèse, mais l’ensemble n’impressionne guère, notamment pour ce qui de la faune enragée.
Un immense succès pour un navet ?
Des scènes numériques assez risibles |
Se méfier
Un divertissement à réfléchir. Le succès du film, au-delà de sa piètre qualité cinématographique, a engendré la controverse. Dans un temps où le multiculturalisme indien est mis à mal, faire l'apologie d'un hindouisme pur et dur (Ram et son arc, tout droit sorti du Ramayana), tout en sous-entendant que les castes privilégiées (auxquelles Raju appartient) sont supérieures aux autres castes (ce que Bheem, issu d'un milieu tribal, reconnait ouvertement) laisse songeur.
Il semble que Rajamouli en plus d'être nationaliste (voir la dernière scène patriotique du film), n'ait pas de problème moral à fréquenter les milieux d'extrême-droite hindouiste en vogue.
Les hindous plus forts que tout |
La chanson Natuu natuu
Cette chanson (4mn34) - en telougou - a contribué à faire de RRR un succès mondial, en remportant Oscar et Golden Globe de la meilleure chanson originale, ce qui est une première pour un film indien.
La chorégraphie a des airs de French cancan, où les femmes blanches se pâment devant ces hommes vigoureux et endurants.
Bande-annonce
2mn09 avec des sous-titres anglais
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