Aiyyaa

Affiche du film

Fiche technique 

Titre : Aiyyaa


Traduction : 
"Oh mon ... !"

Année : 2012

Durée : 2h32

Réalisation : Sachin Kundalkar (dont on avait apprécié le film Gulabjaam)

Production : Anurag Kashyap

Box office

(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)

Le film est loin d'avoir été un grand succès à l'époque, mais est diffusé actuellement sur les plateformes en ligne.

Budget : 1 million d'euros

Recette :  2 millions d'euros

Une passion olfactive

Meenakshi, interprétée avec crédibilité - comme toujours - par Rani Mukerji : c'est une jeune femme de famille marathi, pétillante et volontaire.  Sa famille s'apprête à faire défiler à la maison de potentiels partis.

Elle est employée dans une école d’art en journée, et héroïne de Bollywood dans ses fantasmes le reste du temps. Mais la voici envoûtée par Surya, un des étudiants. 

Surya est incarné par l’acteur du sud de l’Inde Prithviraj, dont c'est le premier rôle en territoire hindi. Il est tamoul, son odeur est merveilleuse, et il est infiniment séduisant. Il semble être l'homme idéal, malgré le fait qu'il n'est pas sensible à la fascination qu'elle manifeste. 

Meenakshi est prête à tout à la fois pour échapper au mariage que lui concocte gentiment sa famille et pour conquérir cet homme dont elle est amoureuse.

Seconds rôles 

Ils sont outranciers pour la plupart : la famille de Meenakshi, sa collègue (insupportable)... Seul le fiancé offre un peu d'épaisseur. C'est dommage, pour un film qui montre en plusieurs endroits plus de finesse que ce qu'il semble véhiculer.

Harcèlement ?

L'intérêt du film

C'est drôle

Le second degré sauve ce film par endroits faible, mis en œuvre dès le générique et la scène d'ouverture du film. 

La tenace Meenakshi aime son artiste au point de commencer à apprendre le tamoul, ce qui donne lieu à des moments savoureux. Ses prétendants continuent de défiler chez elle, en enjambant le monceau d'ordures qui s'accumule à la porte de leur maison. 

On y retrouve des images de l'acteur John Abraham exposées jusqu'à l'obsession. 

Et une chanson fantasmatique pour le plaisir :

C'est poétique 

Guidée par le parfum de cet homme, elle fait des découvertes qui renforcent encore son amour. Et tout au long des scènes la musique est soignée et accompagne avec discrétion et pertinence le déroulement de l'histoire (ce qui est rarissime dans le cinéma de Bollywood). C'est un film qui se regarde avec plaisir.

C'est suffisamment fort pour effacer les scènes ridicules et sexuels dans lesquelles s'embarque le jeune frère de Meenakshi.

C'est progressiste

Que la faiblesse du scenario et le rythme peu maitrisé, n'occultent pas les idées de départ :

Une femme veut un peu d'indépendance (mais pourquoi ?)

Une femme court après un homme (cela ne se fait pas)

Une possible histoire mixte entre l’Inde du nord et l’Inde du sud (transgressif)

Avec humour, on aborde un vrai triple sujet pour la femme :

Est-il acceptable qu’elle ait un emploi à l’extérieur de la maison ?

Une femme peut-elle choisir celui qu’elle veut épouser ? Indépendamment de sa famille ?

Peut-elle épouser un homme hors de sa communauté ?

Et la réponse est trois fois oui, ce qui est pour le moins progressiste. Les sujets sont traités avec bienveillance, à travers le portrait d’une famille loufoque, mais indulgente et compréhensive (certainement loin de la réalité).

Bande-annonce

Bande annonce 2mn27 (sans sous-titres)

 

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