Gurinder Chadha en 2017 |
Une conscience identitaire
Gurinder Chadha n'est pas indienne, mais britannique. C'est au Kenya qu'elle nait en 1960, territoire britannique jusqu'à son indépendance en 1964. Mais sa famille est d'origine indienne, et plus précisément sikhe. Ils quittent l'Afrique pour s'installer au Royaume Uni en 1962.
Elle est tout entière imprégnée de sa culture indienne, et tournée vers la construction de relations meilleures, loin des préjugés qui encombrent encore beaucoup les vies multiples et juxtaposées de l'Europe contemporaine.
Des documentaires, de la fiction, de la télé... elle touche à tout
Elle travaille d'abord pour la radio (notamment la BBC), et passe du reportage. au documentaire. Ses questionnements la mène à la fiction, et à même monter sa propre maison de production (Umbi; puis Bend it Films).
Elle s'attache à décrire la vie indienne en Grande Bretagne, de ces indiens venus d'ailleurs et nés depuis. Elle porte un regard enjoué sur les bonheurs et les difficultés de ces communautés à l'identité double. Ses films sont colorés, avec des personnages quelquefois appuyés, mais dont l'issue est positive et enthousiasmante.
I knew from an early age that people didn't see the different sides of me. I formulated a kind of bi-cultural identity quite early and I was always very comfortable with it, but I knew people didn't quite see that.
Quelques uns de ses films
Bhaji on the beach (1993)
Un groupe de femmes d'origine penjabi, toutes générations mélangées, va passer une journée à Blackpool. Les tensions sont mises à nues, avec humour et espoir.
What's Cooking? (2000)
Comédie sur les pratiques culinaires venues d'ailleurs, réunies lors des célébrations de Thanksgiving.
Affiche du film |
Bend it like Beckham (2002)
Une jeune femme d'origine indienne ne rêve que de devenir footballeuse, mais sa famille penjabi a beaucoup de difficulté à se faire à cette idée, si peu féminine.
Affiche de Bend it like Beckham |
Bride and Prejudice (2004)
Un enchantement que cette adaptation du roman de Jane Austen.
Un film en feux d'artifices |
Paris, je t'aime (2006)
Dans le segment "Quais de Seine", une scène de drague tourne à la vraie rencontre avec l'autre. Quelques minutes lumineuses. C'est à voir en entier (6 mn) :
Viceroy's House (2017)
Cette fresque historique des coulisses du pouvoir britannique au moment de son départ n'est à vrai dire pas son film le plus réussi.
Ambitions historiques et costumes |
Blinded by the Light (2019)
Le titre est traduit lors de sa sortie en France par Music of my life (sic). Années 80 : la passion pour Bruce Springsteen d'un jeune homme d'origine pakistanaise. Savoureux et drôle.
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