Affiche du film |
Un film de femme
C'est le troisième important long métrage que réalise Gurinder Chadha, cinéaste engagée et talentueuse.
Photo de G. Chadha |
Elle explore ce qu'est la vie indienne de la diaspora au Royaume Uni, et la place des femmes dans cet entre-deux, entre le pays d'origine et la culture adoptée.
Fiche technique
Titre : Bride and prejudice ou Balle balle, Amritsar to L.A.
Traduction : "La mariée et ses préjugés" / "Hourra ! D'Amritsar à Los Angeles".
Titre en France : Coup de foudre à Bollywood
Année : 2004
Durée : 1h51
Et qui dit financements britanniques (UK Film Council) dit tournage au Royaume Uni, pour l'essentiel des scènes du film, malgré les apparences.
Box office
Le film a été un grand succès commercial, rapportant trois fois ce qu'il avait coûté.
Budget : 6 M euros
Recette : 20 M euros
L'histoire, on la connaît
On ne compte plus les adaptations cinématographiques du toujours juste roman de Jane Austen, Pride and Prejudice, paru en 1813. Quatre filles à marier, une mère sur les dents, des prétendants possibles, des alliances improbables ... et le triomphe de la sincérité.
Photo des quatre sœurs |
Des personnages pleins de vivacité
Gurinder Chadha met beaucoup d'humour et de liberté dans sa transposition à la fois contemporaine et indienne du roman. Les personnages principaux de cette épopée maritale et amoureuse sont croqués avec un fructueux second degré.
La jeune Lalita Bakshi a les pieds sur terre, lucide à cette étape charnière de son existence familiale et sociale. Elle est interprétée avec aisance par Aishwarya Rai, qui est loin d'être simplement jolie. Son maladroit Darcy est incarné par l'attachant néo-zélandais Martin Henderson.
Lalita et Kohli, son embarrassant prétendant |
Il faut compter également sur les nombreux autres personnages qui gravitent autour du couple principal : les sœurs et les amies, le venimeux Wickham (le canadien Daniel Gillies), la mère exaspérante et obsédée par l'idée de marier ses filles (Nadira Babbar) et le père toujours sur le fil (l'inusable Anupam Kher).
Anupam Kher dans le rôle du père |
Life is great, let's celebrate
Qui dit Bollywood dit multiples facettes : ça danse et ça chante, alternant farce et pathos, les héros sont diablement séduisants, les femmes d'une beauté inouïe. Et quelques passages oniriques mettent un piment inattendu.
La chanson le dit, Life is great, let's celebrate :
Le film nous fait voir du pays : il débute dans le nord de l'Inde à Amritsar (et son temple d'or sikh), où des visiteurs arrivent de l'étranger dans un monde d'apparence rurale. La joyeuse troupe va ensuite de Bombay et Goa à Los Angeles et New York, en passant par Londres, rendre visite aux Indiens d'ailleurs.
Ce film joyeux se laisse voir comme un bel hommage aux couleurs éclatantes de l'Inde et à la dignité des Indiens.
Danses et chansons
On retiendra notamment No life without wife, où les quatre sœurs en pyjama dans la chambre mettent en scène une vision ironique des clichés de la conjugalité, véhiculés par Kohli, le prétendant de Lalita. Un des heureux moments de complicité et d'intimité entre elles.
Un moment de complicité entre sœurs |
Et aussi la scène de garba, une danse traditionnelle gujarati, qui se danse de manière ritualisée avec des bâtons.
Le garba |
La bande-annonce pour vous donner envie
Pendant le générique de fin du film un moment festif : les techniciens partagent leurs facéties en parodiant certains passages.
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