Affiche du film |
Fiche technique
Titre : Being Cyrus
Traduction : Dans la peau de Cyrus
Année : 2005
Durée : 1h23 (très court pour un film indien)
Réalisation : Homi Adajania (né en 1972), dont c'est le premier film. Suivront Cocktail, Finding Fanny et Angrezi Medium.
Langue : anglais
Petit budget pour un film discret
Budget : 400 000 euros
Recette : 720 000 euros
Une belle distribution
On y retrouve une jolie bande d'acteurs, plus habitués aux films Bollywood qu'aux films noirs tels que celui-ci.
Saif Ali Khan, qui était déjà une star à l'époque, incarne dans ce film à petit budget Cyrus Mistry, personnage principal et narrateur du film, vagabond qui pose ses valises chez Dinshaw sous prétexte d'apprendre son art
Naseeruddin Shah est Dinshaw Sethna, céramiste et sculpteur à la retraite, retiré dans la petite ville de Panchgani.
L'excellente Dimple Kapadia est Katy, l'épouse exubérante et aigrelette du céramiste, qui s'ennuie dans la petite ville où ils se sont installés, et n'hésite pas à faire des avances au jeune homme qu'ils accueillent.
Boman Irani joue le rôle de Farrokh, le frère du céramiste, prospère et habitant à Bombay.
Simone Singh (la formidable Camilla de Kal ho naa ho) est Tina, la jeune épouse de Farrokh.
Honey Chhaya est le père sénile des deux frères, Fardoonjee, qui vit à la ville avec son fils et sa belle-fille.
Un film atypique
Le film n'est pas dans le registre de Bollywood : c'est sombre et faussement comique, du grand guignol réussi.
Il est question des vies parallèles des Sethna, une famille dysfonctionnelle de la communauté parsi. De l'ennui de Katy, de sa jalousie envers son beau-frère et de la vie qu'il mène à Bombay. Idéalement il faudrait se débarrasser du couple pour à leur place prendre en charge le père, propriétaire des biens de la famille.
Cyrus se retrouve à faire des allers retours entre les deux familles, avec des rebondissements et un dénouement pour le moins habile et surprenant.
Une folie fascinante
Les personnages sont décalés, un peu fous chacun à leur façon. Il faut souligner l'élégance de l'image comme la qualité de la musique. Ce film noir alterne cauchemars, meurtres, crise de conscience et aspiration sociale... le tout dans une communauté en voie de disparition.
Le sujet lui tient d'autant plus à cœur que Homi Adajania est lui-même parsi. Les parsis, arrivés en Inde au 8ème siècle au moment de la conquête musulmane de l'Iran, continuent de pratiquer le zoroastrisme (tours de silence pour offrir leurs morts aux vautours par exemple) et constituent une communauté active mais déclinante en Inde (surtout parce qu'endogamique). Il reste aujourd'hui environ 50 000 parsis en Inde.
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