Kal ho naa ho

Le réalisateur

Le film est réalisé par Nikkhil Advani, dont c'est le premier film, sur un scénario du célèbre Karan Johar (réalisateur de monuments de cinéma tels que Kabhi khushi kabhie gham, Kabhi alvida naa kehna, My name is Khan, Ae dil hai mushkil...).

Fiche technique 

Titre :  Kal Ho Naa Ho

Traduction : Il n'y aura peut-être pas de lendemain

Année : 2003

Durée : 3h06

Le film est produit par Yash Johar et son fils Karan Johar.

Box office

(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)

Budget : 3,5 million d'euros

Recette : 11 million d'euros

 Source wikipedia

L'histoire en deux mots

Une histoire multiple, trois destins, trois familles, avec saupoudrage de diversité (chrétiens et hindous, des sikhs ridicules mais sympathiques).

Une maison de femmes en difficulté, à la fois affective (la colère triste de Naina), relationnelle (les disputes quotidiennes entre bru et belle-mère) et financière (le restaurant va mettre la clé sous la porte), dans un New York rêvé (on est jeune, la vie est facile, et on y prépare un MBA).

En parallèle l'arrivée d'un nouveau voisin, Aman, d'autant plus joyeux et hyperactif qu'il va mourir sous peu.

Les équilibres changent, et les liens se réorganisent autour de Naina, qui réapprend à sourire, de son meilleur ami Rohit, coureur de jupons qui n'est pas insensible à ses charmes, autour des membres de sa famille, hauts en couleur, et du voisinage tout entier. Et c'est par leur indianité que les personnages semblent trouver leur place.

Le film est raconté par la voix off de Naina, des années après.

Une tête d'affiche très fournie

Jaya Bachchan

La femme du mythique Amitabh Bachchan joue ici une matriarche pleine de dignité, et en même temps dans un rôle tellement réactionnaire (obsédée par l'idée que le bonheur de sa fille passe par le mariage).

Naina et sa mère
Shah Rukh Khan

Aman chante la reprise de Pretty woman devant le drapeau américain

Au travers des chassés croisés, il cache son amour, et se sacrifie pour ne pas peiner la femme qu'il aime. Il se montre enjoué et tragique.

Saif Ali Khan

L'acteur est comme toujours irrésistible, entre candeur et bonne volonté. Un brin de ressemblance à Gérard Lanvin.

Rohit et Naina, en vêtements traditionnels

Preity Zinta

L'actrice cabotine comme toujours, mais sa fossette rachète un peu son jeu maladroit et forcé.

Aman et Naina

Des ambiguïtés

Le scénario sous des dehors classiques met en œuvre une manipulation à grande échelle, par un homme qui se prend pour dieu. Et qui du coup empêche une femme de l'aimer, et de souffrir, de faire son deuil. Ce qui paraît vu d'ici révoltant.

Les scènes mélodramatiques sont bien moins réussis que la chronique et la comédie.

Les plaisanteries à répétition sur l'éventuelle homosexualité des deux personnages masculins tombent à plat.

L'évocation de l'adultère et du suicide du paternel est assez rare dans le cinéma indien pour être soulignée. Toute une partie de l'histoire tourne autour de ce tabou inviolable (mais dont on sortira bien sûr réconciliés).

Un divertissement efficace

Dès l'introduction, la caméra se montre vivace, habile, gracieuse. Le montage est impeccable et la dynamique est tenue du début à la fin. Les dialogues sont particulièrement bien écrits.

On passe un très bon moment dans ce New York réinventé (le film y a été en partie tourné), à suivre ces personnages souvent mal habillés (en particulier Naina, et ses pantalons aux affreuses couleurs) mais attachants.

Les chansons sont formidables, de même que les chorégraphies, ce qui rachète les excès et maladresses.

Des rythmes endiablés

Une excellente reprise en hindi de la chanson Pretty woman.

 

Et une scène de discothèque fiévreuse.

Et une dernière vidéo, en habit traditionnel, sur de la belle boîte à rythme. On peut y voir la dernière occurrence un peu lourde de l'allusion à une homosexualité inenvisageable.

Et les caméos délicieux de Rani Mukerji puis de Kajol, deux amies à la fois de Shah Rukh Khan et de Karan Johar.