Affiche principale |
Fiche technique
Titre : 3 idiots en hindi थ्री इडीयट्स
Traduction : Trois idiots
Année : 2009
Durée : 2h50
Box office
(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)
Budget : 6 millions euros
Recette : 47 millions euros Source boxofficeindia.com
Le film connut un succès inouï dès sa sortie, en faisant un des plus grands blockbusters de l'histoire du cinéma indien.
3 idiots est un film culte qui attire même les pèlerinages au Ladakh, comme on peut voir.
En scooter comme Pia |
Rajkumar Hirani
C'est d'après le livre d'un certain Chetan Bhagat Five Point Someone, que Rajkumar Hirani construit son film, qui est produit par Vidhu Vinod Chopra.
Né en 1962, Hirani a réalisé cinq films inspirants :
Munna Bhai M.B.B.S. (2003)
Lage Raho Minna Bhai (2006)
3 idiots (2009)
PK (2014)
Sanju (2018)
A venir Dunki en 2023
Une belle distribution
Aamir Khan incarne le décalé Ranchoddas Shamaldas Chanchad (dit Rancho) en même temps que l'énigmatique Phunsukh Wangdu.
Madhavan (Farhan Qureshi) et Sharman Joshi (Raju Rastogi) campent de manière convaincante deux personnages en retrait.
Les allées et venues d'un trio soudé |
Coté bluette, la merveilleuse Kareena Kapoor est Pia, fille du directeur et étudiante en médecine, volontaire, entreprenante et désarmante.
Le bleu merveilleux du Ladakh, au nord de l'Inde |
Boman Irani introduit un côté burlesque - appuyé comme souvent - digne héritage de toute une tradition du cinéma indien qui oscille entre le burlesque et la farce. Il incarne l'intransigeant directeur Viru Sahastrabudhhe, surnommé Virus.
L'autorité indiscutable du directeur |
Recherche Rancho désespérément
L'histoire est simple. Trois anciens étudiants d’une école d’ingénieur élitiste partent à la recherche d’un des leurs, égrenant les souvenirs - bons et mauvais - de leurs années d’études, et l’inspiration qu’a été pour eux cet ami charismatique et peu conventionnel.
Le film s'ouvre sur une introduction pleine d'un humour allègre, et se poursuit dans une alternance de couleur et de noir et blanc, de réalisme et de dessins animés, pendant plus de 2h30, pour notre plus grand plaisir.
Les soirées plus ou moins studieuses |
Esprit critique et énergie constructive
Sur un registre comique, le film décrit et dénonce un système éducatif fondé sur une stérile compétition, sans réflexion véritable, menée dans un état de stress et d'exigence sans objet. Dans cette école d'élite, on ne respecte pas les tempéraments ni les appétences des étudiants inscrits, quelquefois contre leur gré, par leurs familles. En filigrane, sont évoqués des sujets multiples : harcèlement, y compris entre étudiants, injustice sociale par la présence d'adolescents qui sont au service d'étudiants de milieu plus aisé...
Le film questionne à la fois la transmission du savoir qui se fait dans cette école, tout autant que le savoir qu'on a choisi de transmettre.
Pressions familiales
C'est une triste vérité que les suicides sont nombreux dans les universités indiennes, et c’est cela que le film parvient à aborder, tout en s'attachant à un humour de potache souvent hilarant. Cet équilibre réussi en fait un bijou du cinéma de Bollywood, festif comme le sont les meilleures comédies musicales, et grave au fond comme un film de Satyajit Ray. Et le public ne s’y est pas trompé.
Les pique-assiettes pris en flagrant délit |
Les étudiants sont confrontés à l'autorité incarnée par le directeur, tout autant qu'aux pressions familiales et sociales.
Un contrepoint : Chatur Ramalingam
Face à ces trois étudiants unis et joyeux, le personnage de Chatur Ramalingam fait figure de caricature. L'acteur américain Omi Vaidya force le trait, pour un personnage dont l'essence est déjà schématique : absence de sens critique, ambition mal placée, goût immodéré de l'argent...
En scène centrale du film, le discours truqué que fait Chatur manque de piquant et on passe à côté des jeux lexicaux. Mais on se doute bien du sabotage qui a été pratiqué.
Un discours saboté pour l'étudiant le plus antipathique de l’École |
Des hommes nus (ou presque)
De nombreuses scènes de potache apportent une bouffée d'air frais dans l'ambiance de Bollywood, qui est guindée par le tabou de la nudité ou de l'évocation du sexe. On y voit les personnages aux toilettes (vus d'en haut, et en chanson), on s'y déshabille en slip (voir la photo) pour le rituel du bizutage.
On assiste même à une rarissime et épique scène d'accouchement (sur une table de ping-pong), décidément à ne pas rater. Une autre mention rapide : la présence de magazines pornographiques sur le campus.
Première année d'école |
Cinq chansons à fredonner
Avec la souplesse de la voix de Sonu Nigam notamment ...
All izz well
Zoobi dombi
Behti hawa sa tha woh
Give me some sunshine
Jaane nain denge tujhe
Bandes annonce
Court (1'30) mais sans sous-titres