Zoya Akhtar

Zoya Akhtar

Une talentueuse cinéaste

La réalisatrice Zoya Akhtar est née en 1974 à Bombay. Elle est la fille de Javed Akhtar le poète, immense parolier et scénariste, et soeur jumelle du talentueux Farhan Akhtar, acteur et réalisateur. 

C'est à New York qu'elle étudie le cinéma. Dix ans de réalisation et quatre longs métrages réussis.

Les films de Zoya Akhtar méritent tous d'être vus, pour la fraîcheur de leurs thèmes, leur humour, le choix et la direction des acteurs, la profondeur des questionnements qui s'y font.

Farhan, Zoya et Javed Akhtar

Des films à voir

Luck By Chance (2009) 

Titre qu'on pourrait traduire par "Avoir de la chance par hasard". 

A travers un jeune couple attachant, le film retrace le parcours semé d'embûches des aspirants acteurs en Inde. Il évoque sans concession l'arrivisme et la possible perte de soi, dans un univers où il faut certainement être prêt à tout pour parvenir au succès.

Affiche hindi de Luck by chance

Belle séquence en fin de film avec de grandes stars du jour en invités surprises, qui se confient à demi mots, du haut de l'Olympe bollywoodien.

Zindagi Na Milegi Dobara (2011)

"Tu n'auras pas de seconde vie"

Affiche de Zindagi na milegi dobara

Un périple entre hommes : trois personnages dans leur jeunesse et leurs premiers choix, en voyage dans une Espagne de carte postale, pour quelques jours avant que l'un d'eux ne se marie.

Un film radieux et mélancolique à la fois sur un certain âge d'homme, avec de belles demi-teintes.

Les trois acteurs sont parfaits, les rôles féminins tenus avec entrain, et beaucoup d'humour. Un personnage rare : Bagwati le sac à main.

Bagwati

 Bombay Talkies

Segment Sheila ki Jawaani (2013), court métrage

Dil Dhadakne Do (2015)

"Laisse battre ton coeur".

A discuter bientôt.

Gully boy (2019)

"Gosse de la rue" : réussi et enthousiasmant.

Loin de Bollywood

Membre de la nouvelle génération de cinéastes indiens qui prennent les sujets de l’actualité à bras le corps, Zoya Akhtar a su prouver sa légitimité.

Son Gully boy est un film musical mais pas dans le registre Bollywood, il accompagne le développement ces dix dernières années d'un cinéma parallèle, plus âpre, moins rêveur, dont on peut signaler  des films comme The Dirty Picture (2011, Milan Luthria) et Queen (2014, Vikas Bahl), et des cinéastes qui choisissent chacun à leur façon la marge comme Anurag Kashyap (né en 1972), ou Kiran Rao (née en 1973).