Aishwarya en 2020 |
La plus belle femme du monde
Son surnom laisse songeur. Née le 1er novembre 1973 dans le Karnataka (au sud de l'Inde), Aishwarya Rai est issue d'une famille traditionnelle hindou, éloignée du cinéma.
C'est d'abord comme mannequin - du haut de son 1,70 m - qu'elle se fait connaitre, jusqu'à devenir Miss Monde en 1994. Ses yeux bleu-vert et son visage de poupée lui ouvrent bien des portes, y compris celles du monde de la publicité.
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Une destinée parfaite
Adulée en Inde, respectée partout ailleurs, cette fée est polyglotte : de langue maternelle toulou, elle parle hindi, tamoul, ourdou, télougou, marathi et anglais. Elle est en 2003 la première actrice indienne à être membre du jury au Festival de Cannes.
Rai épouse en 2007 l'acteur Abhishek Bachchan, fils du patriarche absolu du cinéma indien Amitabh Bachchan.
Ses meilleurs films
Depuis ses débuts au cinéma en 1997, elle aura tourné dans une cinquantaine de films, de qualité inégale et d’intérêt fluctuant, dont on retiendra surtout en guise de top 5 :
Mohabbatein
Ce film de 2000 réalisé par Aditya Chopra, marque une première collaboration historique entre Amitabh Bachchan, garant des valeurs et des traditions, et Shah Rukh Khan, symbole d'une jeune génération respectueuse mais réformatrice.
La fantomatique et diaphane omniprésence d'Aishwarya rend le film hypnotique : on la voit peu mais elle habite le film tout entier.
Une des immaculées affiches du film |
Devdas
C'est en 2002 que Bhansali lui offre une aura internationale par cette super-production en costumes, pleine de pathos et de panache.
Une des affiches de Devdas |
Raincoat
Ce film de 2004 est un étrange objet de cinéma. Opus du fascinant réalisateur Rituparno Ghosh, il constitue une longue
conversation - dans une même pièce - intime, rétrospective et introspective, entre deux anciens fiancés
que la vie a séparés.
Affiche de Raincoat
Bride and Prejudice
Son autre titre hindi : Balle balle Amritsar to L.A.
En français : Coup de foudre à Bollywood
C'est en 2004 que l'excellente cinéaste Gurinder Chadha adapte avec humour Pride and Prejudice de Jane Austen, revisité dans une époque contemporaine globalisée. Un joyau festif à voir et revoir.
La glorieuse troupe du film |
Jodhaa Akbar
Ce somptueux
et torride film historique, tourné en 2008, au sujet de l'empereur moghol Akbar par Ashutosh Gowariker, est un chef d’œuvre du cinéma de Bollywood : les costumes, les décors, la distribution, la direction des acteurs, les scènes grandioses d'ensemble, le tout dans une atmosphère érotiquement chargée. Elle est Jodhaa, mariée dans la contrainte.
Une affiche imagée comme une miniature moghole |
Au fil du temps
Sa carrière est inégale, c'est peut-être le volume qui veut ça. Mais en tout cas son jeu d'actrice s'améliore au fil du temps, elle en fait moins des tonnes, et de la jeune fille effarouchée à la femme volontaire et canaille, son jeu s'est étoffé. S'être aventurée dans du cinéma d'auteur, moins conventionnel et plus exigeant, aura certainement contribué à la finesse progressive de ses performances.
Dansons maintenant !
Pour conclure de manière festive, une scène de danse de mariage punjabi (région à cheval sur l'Inde et le Pakistan), extraite de Bride and Prejudice.