Shah Rukh Khan


Shah Rukh Khan en 2018

En hindi : शाहरुख़ ख़ान
En ourdou : شاہ روخ خان

King Khan, King of Bollywood

Superstar internationale, Shah Rukh Khan porte bien son nom : shah « roi », rukh « visage » (le prénom d'un des fils de Tamerlan) et Khan le « seigneur » : le seigneur au visage de roi… De quoi faire rêver. Le nom Khan, de l’empereur moghol Kubilaï Khan à Sajid Khan le maire de Londres.

Shah Rukh faire partie de la triade Khan qui tient le haut de l’affiche indienne depuis trente ans : les trois Khan (grands et petits en même temps) : Aamir Khan (1,63 m),  Shah Rukh (1,69 m) et son fidèle ami Salman Khan (1,74 m) - pour avoir une idée de leur taille. 

La glorieuse une de Vogue India pour ses cinquante ans

Il naît à Delhi en 1965, d’un père pathan originaire de Peshawar (NWFP), dont il hérite du nez busqué.

Au prénom Shah Rukh (quelquefois écrit en un seul mot), répond le prénom de sa sœur Shahnaz Lalarukh (au visage de tulipe). Sa confession musulmane ne l’a pas empêché d’épouser une hindoue. Leurs trois enfants - dont le dernier né de mère porteuse - grandissent dans les deux religions.

Il représente cette communauté de 200 millions que constituent les 15% de musulmans en Inde.

My name is Khan

Outsider

Rare acteur qui ne soit pas issu du monde du cinéma, il est connu pour son jeu multiforme et sa verve langagière (qu’il exploite par ailleurs dans ses nombreuses interventions publiques et télévisuelles). Mais c’est surtout son charme (la fossette y est pour quelque chose) et le sens de l’humour avec lequel il incarne les personnages qui en font un amuseur hors pair, et un divertissement à lui tout seul. 

Travailleur infatigable et fumeur invétéré (ce qu’il cherche à cacher), il a réussi à acquérir la plus grande notoriété imaginable dans toute l'Asie.

Plus de 80 films

Il joue dans environ une centaine de films sur la trentaine d’années passées, dans des œuvres d’une grande variété et d'une qualité résolument inégale.

Dans son premier film, Deewana (1992), il est l’antihéros psychotique qu’il sera à plusieurs reprises à ses débuts, avant de glisser vers le fiancé idéal, comme dans l’immense succès qu’est Dilwale Dulhania le jayenge [Celui qui a du cœur emportera la fiancée] en 1995.

C’est en 2002 qu’il connaît une consécration sans faille avec le film Devdas.

Sa carrière en photos, au fil du temps :

Bazigaar, ses débuts en psychopathe
Deewana
Dilwale Dulhania le jayenge, le gendre parfait

Mohabbatein, le gendre malheureux


Top 10+1

1.    Chak de 

2.    Raees 

3.    Kal ho naa ho (New York masala)

4.    Devdas 

5.    Main hoon na 

6.    Om shanti om 

7.    Jab tak hai jan 

8.    Swades 

9.    Dear zindagi 

10.  Jab Harry met Sejal

11.  Jawan  

Ses films Pathan et Jawan sortis en 2023 : le divertissement est au rendez-vous, en Inde et en salles françaises.

Affiche spectaculaire de Pathaan

Top flop

1.    Zero
2.    Fan
3.    Happy new year
4.    Chennai express
5.    Asoka

A bras ouverts

Sa forte présence à l'écran - les bras largement ouverts pour accueillir qui veut s'y lover - et son magnétisme époustouflant occultent la plupart du temps le fait qu’il n'est pas un danseur exceptionnel, comparé à des danseurs-nés comme Hrithik Roshan. Cela n'empêche pas les séquences chorégraphiques endiablées, filmées par petit bout. Sa chevelure de Samson et sa fossette participent à son image d'amant idéal.

L'invitation

Ces dernières années il multiplie les doubles rôles et se dédouble avec mégalomanie : Om shanti om, Rab ne bana di jodi, Fan, Don etc.

Il porte avec constance le jean bootcut, qui n'est pourtant pas toujours avantageux, et souvent la chemise transparente, très osée.

Les cordes de son arc

Non dépourvu d'humour et d'esprit, il sait fait preuve d'auto-dérision quand il s'agit de parler de lui-même.

“Learn to laugh at yourself, at every chance you get. If you manage to learn not to take yourself seriously, no matter how a big shot you've become, you’ll instantly disarm life’s power to beat you down.”


"Apprenez à rire de vous-même, à chaque fois que vous en avez l'occasion. S'il parvient à apprendre à ne pas se prendre au sérieux, le plus gros bonnet neutralisera instantanément le pouvoir qu'a la vie de l'abattre. "

En plus d’être un acteur prolifique, toujours au service de la star qui s'est créée, il est par ailleurs producteur, d’abord avec Dreamz Unlimited, puis avec Red Chillies Entertainment.

Il présente régulièrement de massives émissions de télévision, tout en se démenant sur scène dans des tournées internationales. Sa conférence TED (Thoughts on humanity, fame and love, en 2017) commence avec esprit :

"Namaskar.  I'm a movie star and I'm fifty one years of age."
“I truly believe that humanity is a lot like me. It's an ageing movie star, grappling with all the newness around itself, wondering whether it got it right in the first place, and still trying to find a way to keep on shining regardless.”

"Bonjour. Je suis une star de cinéma et j'ai 51 ans"

 
 "Je pense sincèrement que l'humanité me ressemble beaucoup. C'est une star de cinéma vieillissante : elle se débat avec toute la nouveauté autour d'elle, se demande si elle avait bien compris au départ, et essaie toujours de trouver un moyen de continuer à briller malgré tout."

La simplicité de son appel à la bienveillance ("love") semble radicale dans ces temps troublés de l'histoire indienne. C'est un peu long (17 mn) mais émouvant.

TED Talk

Enfin, en bon businessman, c’est un homme de publicité. On a pu le surnommer « Shah Rukh Inc » ou encore « India’s biggest brand » tant ses apparitions monnayées sont nombreuses.
On peut citer : Pepsi (jusque 2009, lorsque Ranbir Kapoor le remplace), Nokia, Hyundai, LUX, Tag Heuer...

Publicité Pepsi... il y a vingt ans

L'occident dans les grandes largeurs

En outre, grand amateur de cricket il est propriétaire de trois équipes.

Une séquence endiablée

Et pour finir en beauté, pour qui veut goûter aux excès cinématographiques de Shah Rukh, la chanson Chhaiya Chhaiya, extraite du film Dil se est recommandable :