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| Affiche principale du film |
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| Quelques autres affiches, y compris coréenne |
Karan Johar
Karan Johar est né en 1972. Il est aussi habile réalisateur que producteur au flair certain, avec la maison de production familiale qu'est Dharma Productions.
Son talent s'exerce dans l'écriture des scénarios, la conception des costumes, dans quelques rôles en tant qu'acteur, mais aussi dans la présentation d'émissions télévisées largement suivies. Karan Johar est un des hommes les plus influents du monde médiatique indien.
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| Karan Johar en 2020 |
Fiche technique
Titre : My name is Khan
Traduction : Mon nom est Khan
Année : 2010
Durée : 2h45
Produit par Dharma Productions (Karan Johar) et Red Chillies Entertainment (Shah Rukh Khan)
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| Quelques autres affiches, y compris coréenne |
Box office
(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)
Budget : 5 M euros
Recette : 30 M euros
Film hors genre
Ni chants ni danses, pour une comédie dramatique avec un soupçon d'excès. Peu de réalisme pourtant, et un film qui part dans tous les sens, dans le plus pur esprit masala, pour notre plaisir.
Le film joue avec succès sur les deux versants du cinéma : un film divertissant, à la narration limpide, et en même temps un film qui nous fait réfléchir, et souhaiter être un peu meilleurs que nous ne sommes.
Un film un peu mièvre certainement, mais en tout cas pas dans son appel à la bienveillance, et à la totale tolérance religieuse.
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| Tracer son chemin par la débrouille |
L'histoire en deux mots
Il y a d'abord une histoire d'amour miraculeuse, entre Madira, une coiffeuse indienne qui a du chien, et Rizvan, un indien Asperger qui vit avec son frère en Californie. Et cela fonctionne étonnamment bien.
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| Le couple mythique de Kajol et Shah Rukh Khan |
Il y a aussi le deuil, pour le versant mélodramatique (sans dévoiler davantage le scénario).
Et puis on y décrit les difficultés que rencontre cet Indien un peu particulier dans des temps troublés : musulman, il est confronté à l'islamophobie post-attentats du 11 septembre 2001.
Enfin la détermination et la quête de rédemption de ce personnage attachant le font traverser une Amérique rêvée, de San Francisco au Président Barack Obama, en passant par une Louisane ravagée par l'ouragan Katrina.
Cette épopée est donc ancrée dans une réalité multiple (religieuse, géographique, familiale) et importante (l'intolérance religieuse et ethnique est massive aux Etats Unis, comme en Inde), individuelle tout autant que collective. Du cinéma qui prend courageusement le taureau par les cornes.
Couple mythique
On les avait découverts et adorés dans Dilwale Dulhanya Le Jayenge, puis retrouvés dans Kuch kuch hota hai.
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| Une figuration de la peine |
Le film réunit à nouveau ces deux acteurs emblématiques du renouveau du cinéma. que sont Shah Rukh Khan (dont on ne se lassera jamais, et qui étend ici son jeu d'acteur) et la sauvage Kajol (toujours impeccable, et qu'on ne voit peut-être pas assez), après les deux films qui ont changé chacun à sa façon l'histoire du cinéma :
1995 Dilwale dulhanya le jayenge : l'apparition à la fois des paysages suisses et de la diaspora indienne à l'écran
Jeunes et respectueux pourtant des traditions
2001 Kabhi Khushi Kabhie Gham : une montée de gamme dans le cinéma destiné au grand public
Une fresque lumineuse
Un sujet intime pour Shah Rukh Khan
Il s'appelle Khan, il est musulman.
Son interrogation par la police à New York en 2009 à son arrivée à l'aéroport, lui a laissé un mauvais goût. La mésaventure s'est répétée depuis, comme il le commente dans un entretien du Guardian en 2016. Le leitmotiv du film :
"My name is Khan, and I'm not a terrorist."
Il est de même régulièrement pris à parti dans la presse, et les remous politiques de l'extrême droite hindouiste.
Suspect au cinéma