Fiche technique
Titre : Jodhaa Akbar (जोधा अकबर)
Traduction : Jodhaa et Akbar
Année : 2008
Durée : 3h34
Une version hindi et une version tamoul
C'est le cinquième film que réalise Ashutosh Gowariker, à la suite de l'immense succès que furent Lagaan en 2001 et Swades en 2004.
Box office
(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)
Le film est un immense succès commercial, en Inde comme ailleurs dans le monde.
Budget : 4 millions euros
Recette : 12 millions euros
Miniature représentant l'empereur Akbar |
Dans un Rajasthan pas si rêvé
Le film alterne scènes intimes dans des palais resplendissants et grandioses séquences collectives : fêtes et combats en décor naturel, dans les magnifiques forteresses du Rajasthan, réussissant à recréer l'atmosphère délicate des miniatures mogholes.
Intérieur du Fort d'Amer où a été tourné le film |
C'est un miroir tourné vers le passé glorieux de l'Inde, fastueux et rayonnant.
Rajasthan |
Deux acteurs au sommet
Les scènes sont portées par deux acteurs au jeu raffiné et enchanteur. Aishwarya Rai prouve une fois de plus qu'elle n'est pas seulement la plus belle femme du monde, elle est une actrice capable d'habiter avec conviction ses personnages. De son côté, Hrithik Roshan n'est pas en reste, et son personnage d'amoureux musculeux mais transi est un plaisir.
Ces deux acteurs souvent extraordinaires seront à nouveaux dirigés ensemble, cette fois par Bhansali pour Guzaarish (2010).
Aishwarya Rai et Hrithik Roshan dans leurs costumes de rêve |
Du grand spectacle
Les spectaculaires scènes de
bataille impliquent des centaines voire des milliers de figurants, une variété d'armes sidérante, des animaux innombrables : chevaux, chameaux, éléphants... On assiste à de surprenants duels : acrobaties séduisantes au sabre, et surtout un combat homme contre éléphant d'anthologie. La bande-son reste sobre, avec seulement sept morceaux pour un film de plus de trois heures (un bémol pour la chansons des derviches, un peu ridicule).
Magnificence, en trois mots
D'un vrai cinéma
Le film est ambitieux et puissant, tour à tour épique, intime, festif, grave et frivole. Spectacle total, tout est soigné : les costumes et les bijoux, les décors de conte de fée, la musique toujours à propos, une direction, d'acteurs irréprochables, y compris dans les nombreux seconds rôles, de gentils adorables et de méchants détestables.
Gouverner |
De la sagesse du propos
Cet appel à la tolérance religieuse sous forme de grand spectacle est bienvenu à l'heure des tensions exacerbées entre l'Inde et le Pakistan.
De même le contraste entre la vie de guerrier, et le raffinement de la calligraphie appelle à l'étude et à la civilisation. Jamais démonstratif, le film est ancré dans les traditions du cinéma populaire indien, qui se veut accessible à tous.
Autre hommage de Gowariker à son passé musulman aujourd'hui grandement refoulé, en passant : elle lui apprend la calligraphie pour écrire en alphabet arabe.
Apprendre à écrire (son nom d'abord) |
D'un érotisme rare
La sensualité est souvent démonstrative dans le cinéma indien, et il faut saluer ici une grande réussite, dans la retenue. Un bras dénudé suffit à enflammer un désir palpable chez l'un et l'autre des deux personnages, sans scènes sexuelles ni baisers débridés.
Scène torride |
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