Jodhaa Akbar

Affiche principale du film

Fiche technique 

Titre : Jodhaa Akbar (जोधा अकबर) 

Traduction : Jodhaa et Akbar

Année : 2008

Durée : 3h34

Une version hindi et une version tamoul

C'est le cinquième film que réalise Ashutosh Gowariker, à la suite de l'immense succès que furent Lagaan en 2001 et Swades en 2004.

Box office

(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)

Le film est un immense succès commercial, en Inde comme ailleurs dans le monde.

Budget : 4 millions euros
Recette : 12 millions euros

 


Fort d'Amer à Jaipur





Une fresque raffinée

Dans les raffinements de l'Inde du XVIe siècle, une histoire de mariage arrangé : la politique l'impose, l'empereur moghol (musulman, donc) Jalâluddin Akbar (1542-1605) épouse la princesse râjpoute (donc hindoue) Jodhaa Bai. 

La beauté incomparable de la princesse, et son caractère bien trempé, charment l'empereur. Ce féroce guerrier s'efforce de séduire la femme qu'il a épousée.


Miniature représentant l'empereur Akbar

Dans un Rajasthan pas si rêvé

Le film alterne scènes intimes dans des palais resplendissants et grandioses séquences collectives : fêtes et combats en décor naturel, dans les magnifiques forteresses du Rajasthan, réussissant à recréer l'atmosphère délicate des miniatures mogholes.

Intérieur du Fort d'Amer où a été tourné le film

C'est un miroir tourné vers le passé glorieux de l'Inde, fastueux et rayonnant.

Rajasthan 

Deux acteurs au sommet

Les scènes sont portées par deux acteurs au jeu raffiné et enchanteur. Aishwarya Rai prouve une fois de plus qu'elle n'est pas seulement la plus belle femme du monde, elle est une actrice capable d'habiter avec conviction ses personnages. De son côté, Hrithik Roshan n'est pas en reste, et son personnage d'amoureux  musculeux mais transi est un plaisir.

Ces deux acteurs souvent extraordinaires seront à nouveaux dirigés ensemble, cette fois par Bhansali pour Guzaarish (2010).

Aishwarya Rai et Hrithik Roshan dans leurs costumes de rêve

Du grand spectacle

Les spectaculaires scènes de bataille impliquent des centaines voire des milliers de figurants, une variété d'armes sidérante, des animaux innombrables : chevaux, chameaux, éléphants... On assiste à de surprenants duels : acrobaties séduisantes au sabre, et surtout un combat homme contre éléphant d'anthologie. La bande-son reste sobre, avec seulement sept morceaux pour un film de plus de trois heures (un bémol pour la chansons des derviches, un peu ridicule).

Magnificence, en trois mots

D'un vrai cinéma

Le film est ambitieux et puissant, tour à tour épique, intime, festif, grave et frivole. Spectacle total, tout est soigné : les costumes et les bijoux, les décors de conte de fée, la musique toujours à propos, une direction, d'acteurs irréprochables, y compris dans les nombreux seconds rôles, de gentils adorables et de méchants détestables.

Gouverner

De la sagesse du propos

Cet appel à la tolérance religieuse sous forme de grand spectacle est bienvenu à l'heure des tensions exacerbées entre l'Inde et le Pakistan.
De même le contraste entre la vie de guerrier, et le raffinement de la calligraphie appelle à l'étude et à la civilisation. Jamais démonstratif, le film est ancré dans les traditions du cinéma populaire indien, qui se veut accessible à tous. 

Autre hommage de Gowariker à son passé musulman aujourd'hui grandement refoulé, en passant : elle lui apprend la calligraphie pour écrire en alphabet arabe.

Apprendre à écrire (son nom d'abord)

D'un érotisme rare

La sensualité est souvent démonstrative dans le cinéma indien, et il faut saluer ici une grande réussite, dans la retenue. Un bras dénudé suffit à enflammer un désir palpable chez l'un et l'autre des deux personnages, sans scènes sexuelles ni baisers débridés.

Scène torride

Quelques minutes pour se faire une idée




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