Lagaan: Once Upon a Time in India

Affiche principale du film

Ashutosh Gowariker

Ashutosh Gowariker en 2018

Né en 1964, Ashutosh Gowariker fait d'abord carrière à Bollywood comme acteur, avant de se tourner vers la réalisation et la production. Il a réalisé huit films depuis 1993 dont on notera, outre bien sûr Lagaan :

Fiche technique 

Titre : Lagaan: Once Upon a Time in India                                                               लगान 

Traduction : L'impôt : Il était une fois en Inde

Titre français : Lagaan   

Année : 2001 

Durée : 3h 44

Production : Aamir Khan Productions

D'autres affiches du film

Box office

Nommé aux oscars pour le meilleur film étranger, dans les pas des deux films indiens qui avaient reçu cette rare reconnaissance : Mother India (1957) et Salaam Bombay! (1988) de Mira Nair.

Budget : 5 millions d'euros

Recette : 30 millions d'euros

L'histoire en deux mots

Située à la fin du XIXème siècle à Champaner au Gujarat, le film met en scène l'opposition entre villageois et colons anglais. Le paiement de l'impôt agricole (lagaan) au prince local pour les Anglais est l'enjeu d'une partie de cricket inédite. 

Le prince local Raja Puran Singh et Elizabeth Russell

Il s'agit pour les villageois de remporter le match, alors même qu'ils ne savent pas jouer.

Trois mois pour apprendre à jouer

Un village utopique

Ce film choral - une équipe de onze joueurs et tout le village autour - est centré autour de Bhuvan (Aamir Khan) jeune villageois narquois, en peine pour sa communauté : la sécheresse a réduit les espoirs d'une récolte abondante cette année encore.  Mais aussi il est blessé par la morgue britannique. 

L'équipe indienne

Aamir Khan déploie beaucoup d'énergie pour porter un film aux seconds rôles quelquefois faibles. Avec ses pectoraux bien costauds, il donne la réplique à une Elizabeth Russell (Rachel Shelley) envoutée et compatissante. Le défi sportif et politique se joue entre le capitaine Russell, frère d'Elizabeth, incarné par l'acteur Paul Blackthorne (très proche de notre Jean Dujardin) et Bhuvan. 

L'acteur britannique Paul Blackthorne dans le rôle du capitaine Andrew Russell

Et le mauvais côté  

Il n'est pas évident de comprendre ni les règles du cricket ni l'intérêt du jeu après presque quatre heures de film. Si l'on compare avec le film Chak de, palpitant de bout en bout autour du hockey sur gazon, féminin en plus, c'est un peu raté.

A force de se vouloir inclusif, les bons sentiments débordent : l'intouchable, le sikh, l'hindou ou le musulman vivent soudain en harmonie, malgré de superficiels différends, dans ce village fantasmé. Le scénario ne ménage malheureusement pas beaucoup de surprises non plus.

Le bon côté

Le film tirerait son inspiration d'un film de 1957,  Naya Daur dans lequel rivalisent villageois pauvres et  propriétaires terriens influents. Ici le propos est déplacé vers la question de l'identité et de l'unité indienne face au colon. Rien que pour cela c'est un film qui fait du bien, et donne envie d'y croire.

Bhuvan et la jeune femme qui cherche à l'épouser

Le film joue sur plusieurs registres, en bon film de Bollywood : tour à tour épique, musical, sportif, historique, romantique et patriotique. 

Les personnages sont caricaturaux et simplistes (les bons et les méchants), portés par des acteurs au jeu appuyé, mais l'ensemble reste divertissant et se revoit toujours avec plaisir. Notamment pour la prestation de Rajesh Vivek.

L'acteur Rajesh Vivek interprète l'astrologue Guran avec truculence

Enfin il est rare de voir au cinéma des acteurs britanniques parler - même mal - hindi. C'est un effort intéressant.

La présence de magnifiques vaches aux cornes irréelles est également réjouissante.

Une photo du film, les vaches du Gujarat

De belles chansons

Chale chalo déclenche encore un enthousiasme débordant dans les salles de cinéma, où le public chante et danse de manière endiablée.

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