Affiche principale du film |
Ashutosh Gowariker
Né en 1964, Ashutosh Gowariker fait d'abord carrière à Bollywood comme acteur, avant de se tourner vers la réalisation et la production. Il a réalisé huit films depuis 1993 dont on notera, outre bien sûr Lagaan :
Mohenjo Daro
Fiche technique
Titre : Lagaan: Once Upon a Time in India लगान
Traduction : L'impôt : Il était une fois en Inde
Titre français : Lagaan
Année : 2001
Durée : 3h 44
Production : Aamir Khan Productions
Box office
Nommé aux oscars pour le meilleur film étranger, dans les pas des deux films indiens qui avaient reçu cette rare reconnaissance : Mother India (1957) et Salaam Bombay! (1988) de Mira Nair.
Budget : 5 millions d'euros
L'histoire en deux mots
Située à la fin du XIXème siècle à Champaner au Gujarat, le film met en scène l'opposition entre villageois et colons anglais. Le paiement de l'impôt agricole (lagaan) au prince local pour les Anglais est l'enjeu d'une partie de cricket inédite.
Le prince local Raja Puran Singh et Elizabeth Russell
Il s'agit pour les villageois de remporter le match, alors même qu'ils ne savent pas jouer.
Trois mois pour apprendre à jouer
Un village utopique
Ce film choral - une équipe de onze joueurs et tout le village autour - est centré autour de Bhuvan (Aamir Khan) jeune villageois narquois, en peine pour sa communauté : la sécheresse a réduit les espoirs d'une récolte abondante cette année encore. Mais aussi il est blessé par la morgue britannique.
L'équipe indienne |
Aamir Khan déploie beaucoup d'énergie pour porter un film aux seconds rôles quelquefois faibles. Avec ses pectoraux bien costauds, il donne la réplique à une Elizabeth Russell (Rachel Shelley) envoutée et compatissante. Le défi sportif et politique se joue entre le capitaine Russell, frère d'Elizabeth, incarné par l'acteur Paul Blackthorne (très proche de notre Jean Dujardin) et Bhuvan.
L'acteur britannique Paul Blackthorne dans le rôle du capitaine Andrew Russell
Et le mauvais côté
Il n'est pas évident de comprendre ni les règles du cricket ni l'intérêt du jeu après presque quatre heures de film. Si l'on compare avec le film Chak de, palpitant de bout en bout autour du hockey sur gazon, féminin en plus, c'est un peu raté.
A force de se vouloir inclusif, les bons sentiments débordent : l'intouchable, le sikh, l'hindou ou le musulman vivent soudain en harmonie, malgré de superficiels différends, dans ce village fantasmé. Le scénario ne ménage malheureusement pas beaucoup de surprises non plus.
Le bon côté
Le film tirerait son inspiration d'un film de 1957, Naya Daur dans lequel rivalisent villageois pauvres et propriétaires terriens influents. Ici le propos est déplacé vers la question de l'identité et de l'unité indienne face au colon. Rien que pour cela c'est un film qui fait du bien, et donne envie d'y croire.
Bhuvan et la jeune femme qui cherche à l'épouser
Le film joue sur plusieurs registres, en bon film de Bollywood : tour à
tour épique, musical, sportif, historique, romantique et patriotique.
Les personnages sont caricaturaux et simplistes (les bons et les méchants), portés par des acteurs au jeu appuyé, mais l'ensemble reste divertissant et se revoit toujours avec plaisir. Notamment pour la prestation de Rajesh Vivek.
L'acteur Rajesh Vivek interprète l'astrologue Guran avec truculence |
Enfin il est rare de voir au cinéma des acteurs britanniques parler - même mal - hindi. C'est un effort intéressant.
La présence de magnifiques vaches aux cornes irréelles est également réjouissante.
Une photo du film, les vaches du Gujarat |
De belles chansons
Chale chalo déclenche encore un enthousiasme débordant dans les salles de cinéma, où le public chante et danse de manière endiablée.
Commentaires
Enregistrer un commentaire