Jab we met

Affiche principale du film

Imtiaz Ali

Cinéaste talentueux, Imtiaz Ali (né en 1971) réalise ici son second film. Les sept films qu'il a réalisés :

Socha na tha (2005)

Jab we met (2007)

Love aaj kal (2009)

Rockstar (2011)

Highway (2014)

Tamasha (2015)

Jab Harry met Sejal (2017)

Fiche technique 

Titre : Jab we met                                                                                              जब वी मेट

Traduction : mélange d'anglais et d'hindi, Quand nous nous sommes rencontrés

Année : 2007

Durée :  2h22

Affiches secondaires

Box office

(environ, en raison des arrondis et des taux de change entre roupies, dollars et euros)

Budget : 1,8 M euros

Recette : 6 M euros

 Source Wikipedia

L'histoire en deux mots

C'est simple, c'est distrayant, c'est drôle. Un jeune homme, businessman riche mais déprimé, voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec une jeune femme pleine d'entrain et d’insouciance.

C'est un des meilleurs films d'Imtiaz Ali (avec Jab Harry met Sejal) : une histoire d'amour honnête et pleine d'humour, qui se joue entre deux personnages pleinement incarnés. S’y ajoutent de plaisantes scènes fantaisistes faites de maquettes de voitures et de trains dans la nuit.

Des acteurs qu’on a grand plaisir à retrouver

Shahid Kapoor est Aditya Kashyap

Tout en retenu, il fait grande impression dans sa tristesse comme dans sa sollicitude. On en oublierait presque à quel point il est séduisant (belle prestance dans le film Dil bole hadippa! également)

Malgré son patronyme, il ne fait pas partie de la dynastie des Kapoor, contrairement à Kareena, avec qui il était en couple à la ville pendant plusieurs années. Il est arrivé au cinéma par son physique (de mannequin) et son talent plus que par sa famille. 

Ils ont tourné ensemble six films, dont le réussi Chup chup ke.

Le cœur brisé, un des grands ressorts du cinéma

Kareena Kapoor donne le meilleur d'elle-même

Kareena Kapoor  incarne de manière extrêmement convaincante la pétulante Geet Dhillon : bavarde, rêveuse, naïve. Son jeu est formidable, et c'est bien elle qui porte le film. Son sens du comique est irréprochable, et donne belle allure aux dialogues soignés du film. Décidément une très belle actrice (la voir dans Taalash).

Kareena en fille simple et rêveuse, à peine maquillée

Un rôle masculin en question

L’homme que Geeta court rejoindre malgré lui s’appelle Anshuman Singh. Le personnage est interprété par un acteur qu’on connait moins que les autres à Bollywood : Tarun Arora tourne en effet beaucoup dans d’autres langues comme le telougou ou le tamoul. Le personnage d’Anshuman est rare au royaume de Bollywood : bien que monolithique, il est l’homme du malentendu, celui qui ne veut pas la fille.

Un Anshuman embarrassé

Une idée de l'Inde

Tourisme cinématographique

Le tourisme cinématographique que nous offre le film - avec sa part de voyage à l’intérieur de l’Inde (Shimla et les contreforts de l’Himalaya) et les petits bonheurs du train – fait toujours plaisir. Cette Inde idéalisée, à l’architecture pittoresque, nous présente un pays sans misère : les femmes sont toutes belles, en bonne santé et habillées de manière festive. L'Inde telle qu'elle aimerait être.

L’honneur des femmes

La femme y est respectée de manière absolue, et les blagues masculines et les quiproquos sexuels ne cachent pas que c’est bien la réputation des femmes (plus que les femmes) qui est en jeu, dans une société tellement patriarcale. 

Une fugue sans objet

L’intimité forcée que les deux jeunes gens partagent dans la chambre d’hôtel, a fortiori dans un quartier de prostitution, reste dans le cadre strict de la chasteté. On se souviendra d’une scène similaire dans Dilwale dulhania le jayenge : c’était en 1995, et certains films donnent l’impression que rien n’a changé. Livrée à elle-même et sans le chaperon que constituait Aditya, ce sont les bonnes sœurs chrétiennes qui sauvent Geeta d’un déshonneur certain. 

Sans le glamour du maquillage

A côté de ce conservatisme critiquable, on fait quand même un petit pas social en avant : le mariage est possible entre ce magnat de l'industrie et cette fille issue d’un milieu rural sikh.

Sincérité et sollicitude

Mais la grande qualité du film, en plus de son interprétation et de ses dialogues, réside dans son propos digne de Marivaux, et dans cette foi qu’il met dans la vérité des sentiments. Dans un pays de mariage plus ou moins arrangés (et souvent plus que moins), c’est un rafraichissement. 

On regrettera un peu le frileux portrait d’une gentille petite femme au foyer avec ses deux filles. Modeste, dévouée à son mari et aux anciens de la famille. On en attendait un peu plus.

Et tout rentre dans l'ordre

6 chansons entrainantes

  • Mauja Hi Mauja

Un générique tout feu tout flamme
  • Tum Se Hi

  • Yeh Ishq Haye

  • Nagada Nagada

  • Aao Meelon Chalein

  • Aaoge Jab Tum

La superbe chanson Tum se hi

Aditya est submergé par la présence fantomatique de Geeta, et tout est excessif : costumes ridicules, décors archétypaux, air bêtement béat, la danse sous la pluie…. Et pourtant magique.

Une bande-annonce courte et efficace

Malgré l'absence de sous-titres (46s)

 


Commentaires